- Accueillir son chien
Adopter un chien roumain :
en 10 points
Adopter un chien rescue :
Un projet réfléchi
Un chien avec des traumatismes est encore plus sensible à la blessure abandonnique: votre projet d’adoption doit être réfléchi et votre adoption responsable.
Le chien ne sera pas parfait: il va bouleverser votre vie et votre quotidien, et ce sera à vous de vous adapter.
Toute la famille doit adhérer au projet
La règle des 3
C’est la règle des 3 jours, 3 semaines, 3 mois : un repère utilisé pour mieux comprendre l’adaptation d’un chien adopté à son nouvel environnement :
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3 jours : le chien est souvent stressé, déboussolé, observe beaucoup, dort peu. Il peut avoir peur, se cacher ou être très excité.
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3 semaines : il commence à prendre ses marques, tester les limites, montrer son vrai caractère. C’est souvent à ce moment que certains comportements apparaissent.
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3 mois : le chien se sent vraiment chez lui, il a compris la routine, s’est attaché à sa famille, et une vraie relation de confiance s’installe.
C’est une règle indicative, mais très utile pour préparer les adoptants à la patience et à l’accompagnement nécessaire après l’arrivée d’un chien.
La peur de l’humain & les traumatismes
- Maltraitances, traque des dogcatchers, capture violente, stress intense, survie, fourrière mouroir et enfermement.
- Troubles anxieux, peur de l’humain, troubles du comportement: L’adopter, c’est l’accepter et l’accompagner pour qu’il oublie ses traumatismes.
- Le chien que vous adoptez n’a peut être jamais connu la vie de famille
Une adaptation parfois longue
L’adaptation peut être longue!
Il vous faudra de la patience, mais également du travail.
Il n’aura probablement pas confiance en vous tout de suite: Il faudra du temps pour tisser un lien avec lui.
Les troubles anxieux
Des conséquences diverses: stress, panique, phobies, réactivité, hyperattachement, anxiété de séparation, protection de ressources…
Une prise en charge proactive et multifactorielle:
L’éducation : Les pré- requis et savoir être accompagné
- Les signaux d’apaisement : Avant d’adopter un chien craintif, apprenez les bases de la communication canine pour le comprendre
- Chiot ou adulte: Vous devrez tout lui apprendre
- Evitez de contraindre le chien craintif: cela le terrifie
- Choisissez un bon professionnel: le travail en éducation positive est obligatoire. Bannissez les outils coercitifs
Geraldine Merry (Vox Canis) est spécialisée dans les chiens des rues. Elle fait des téléconsultations et tient un blog où vous trouverez des articles spécialisés concernant les chiens roumains
Certains éducateurs spécialisés proposent des visioconférences pour vous préparer à l’arrivée de votre chien roumain.
Le risque de fugue
Le risque de fuite est majeur pendant la période d’adaptation et tant que le chien est stressé.
La fugue d’un chien roumain est toujours grave: Quand il est en stress, son cerveau bascule en mode survie. Echapper à la capture est son super pouvoir.
Des procédures spécifiques doivent être mises en place: adressez vous aux personnes ayant une expertise dans ce domaine.
Conséquences fréquentes des fugues:
errance prolongée, accidents de la route, décès
La fugue doit être prévenue par tous les moyens!
Pas d’excès de confiance dans ce domaine…
Gestion de l’environnement
- Chien craintif ou comportement non connu : Bannir les environnements urbains.
L’environnement doit être calme, l’accès à des promenades sans stimuli aversifs doit être accessible à pied - Une pièce doit être disponible pour l’accueil du chien:
→ Permet au chien de « décompresser » à son arrivée, à l’écart de la famille.
→ Permet d’isoler le chien en cas de troubles du comportement, le temps de faire le travail éducatif nécessaire.
Si possible, elle a un accès direct au jardin. - Jardin clôturé obligatoire pour les craintifs: Les sorties en extérieur peuvent être compliquées dans les débuts
- Si les ententes congénères ou ententes chats ne sont pas connues : Les présentations sont protocolées. En cas de réactivité, faites appel à un éducateur
- Vous avez d’autres animaux: Ils doivent être sociables et bien codés. La présence d’un chien « bien dans ses pattes » est une aide précieuse pour les apprentissages de votre nouveau compagnon.
- Les enfants en bas âge doivent être éduqués au respect du chien et évités pour les grands craintifs
L’accueil de votre chien doit se faire dans le calme: Ne lui imposez pas le contact ni même votre présence si cela le met mal à l’aise. Laissez le chien venir vers vous, ne forcez pas le contact
Budget
- Frais d’adoption, matériel, frais vétérinaires, éducateur canin…
Un animal demande un budget important: pensez à le prévoir!
Le chiot n’est pas une peluche
En adoptant un chiot, vous aurez toute l’éducation à faire. De 6 à 24 mois, le chiot va vivre son adolescence… une période difficile, comme chez les humains!
Le chiot peut avoir peur: l’effet du stress sur son cerveau immature peut laisser des traces. Ne négligez pas son suivi
Santé et risque sanitaire
- La dirofilariose. Cette maladie parasitaire se soigne très bien.
Le chien peut être dépisté très facilement par un test rapide.
Attention, les moins de 1 an ne peuvent pas être testés: si vous adoptez un chiot, demander le test 4dx à partir de sa 1ère année
- Pensez à vermifuger régulièrement votre chien, à le protéger des parasites (puces, tiques) et des moustiques
- Votre chien doit être importé sur le système ICAD 5 jours maximum après son arrivée sur le territoire (France)
Des chiens passionnants
L’espérance de vie d’un chien des rues est de 4 ans en Roumanie: la pression de sélection est intense, les chiens roumains sont extrêmement dégourdis et intelligents.
Adopter un chien roumain n’est pas de tout repos, mais vous allez créer une relation très forte avec lui.
En adoptant un chien rescue, vous serez amené à vous informer, réfléchir et apprendre. C’est une expérience enrichissante à plus d’un titre. Pour beaucoup, le sauvetage de chiens roumain devient une passion.
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